Chroniques d'une fille footeuse


Ma lecture du pavé suédois ou comment Ibra m’a zlatanée

Voici le premier article de Speranza, nouvelle rédactrice pour le blog. Elle écrit par passion et dans le but de partager, personnellement je trouve son article très encourageant, surtout pour un premier jet. C’est à vous d’en juger maintenant !
Eh bien ça y est, c’est fait. Me voilà avec le livre autobiographique du joueur que je déteste le plus au monde. Vingt euros toutes taxes comprises, prix valable en France. Allez bon, je scrute la couverture:
Ma lecture du pavé suédois ou comment Ibra m’a zlatanée dans Chronique d'une fille footeuse zlatan
le personnage se tient debout, de face, la main gauche dans la poche de son jean délavé Dsquared, un léger sourire quasi pas perceptible vêtu d’un t-shirt noir. Photo en noir et blanc, bon ok, il marque un point il aura fait dans la sobriété. Le dos du livre, eh bien justement, on y voit le dos tatoué du scandinave.
J’ouvre le livre et surprise, il commence avec des photos, et quelle horreur, là devant moi, sous mon nez, en double page, devinez…Les pieds nus de ce géant sur un sol loin d’être propre. Comme ça Zlatan débute son ouvrage sur une série de photographies sur sa vie, du football, de son enfance, d’Helena et de leurs enfants sans oublier Trustor (son chien), toutes en noir et blanc, pour cacher une nostalgie peut-être.
Vient la dédicace, et enfin, le chapitre 1 qui évoque directement l’affaire FC Barcelone et plus précisément l’entraîneur, car en effet les premiers mots de son livre sont « Pep Guardiola ». Pourquoi donc commencer sa biographie sur l’épisode Barça ? Zlatan n’a pas décidé de commencer directement de façon chronologique, ce premier chapitre sur son aventure au club catalan mais pour s’innocenter, se justifier de son attitude et à la fois de s’excuser. Et à vrai dire, cette technique a marché sur moi.
Au fil de ma lecture il est passé peu à peu du « Zlatan arrogant et insolent » au « Zlatan incompris ». Finalement loin d’être le personnage décrit dans les tabloïds, pas si inaccessible, on oublierait presque qu’il est le roi des coups de coudes, on s’installerait bien avec lui faire une partie de jeux vidéo, lui demander comment vont sa femme et ses enfants. En fait, dans ce livre on suit l’évolution d’un petit garçon de Rosengard victime de la rivalité communautaire de l’époque, vivant dans un milieu familial loin d’être sain, et chez qui le frigo était toujours vide, au grand Ibracadabra qui a le frigo qui déborde de bouffe, et des voitures à gogo –autant dire, plus du tout dans le délire « vélos volés » de son quartier d’origine. Il explique dans son ouvrage comment à force de persévérer il a réussi dans ce monde cruel. Inspiré des brésiliens et de leur technique, grand fan de Van Basten et Ronaldo ou plutôt THE Ronaldo. Bref, Zlatan ne nous cache rien dans ce pavé, il cite les noms, il insulte si besoin, et il fait des éloges, on vit la séparation de ses parents avec lui, ses premières arnaques dont il fut victime notamment à l’Ajax –car s’il avait été le joueur qui avait couté le plus cher au club pour le transfert, il n’avait certainement pas été le mieux payé- il reconnait même son comportement détestable. Décidément il aura tout fait pour surprendre les lecteurs.
On découvre également comment les supporters en sont venus à l’adorer, puis le huer et enfin idolâtrer. On y voit un Zlatan tout jeune dire « Nous sommes désolés, monsieur Wenger, mais nous ne sommes pas intéressés » à Arsenal. On y distingue un garçon arrogant, d’un homme qui dans le noir souvenir de son enfance difficile se rassure en se disant qu’il est le meilleur d’avoir traversé tout ça. On voit un joueur provocant parfois pour se faire un nom, une place dans ce milieu. On assiste à sa rencontre avec Helena. On est témoin de l’irruption de Ronaldinho dans le vestiaire Blaugrana lors d’un match contre le Milan AC (où jouait Ronaldinho) pour y crier « Ibra ! T’as fait tes valises je suis venu pour te ramener à Milan. ». Et enfin, on est présent lors de son retour à Malmö en héros Suédois.
Je referme le livre, contemplant la couverture, et finalement je n’y vois plus du tout un homme arrogant, j’y vois juste le petit voyou de Rosengard qui a réussi à devenir l’un des plus grands footballeurs au monde. J’y vois quelqu’un qui s’est battu et qui en a bouffé. Vous me direz que peut-être le rôle de sa biographie était de le rendre plus crédible, mais pour une raison qui est la mienne, je l’ai trouvé sincère dans ses propos.
La lecture du pavé Moi, Zlatan Ibrahimovic ou comment j’ai fini par apprécier ce joueur.

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